jeudi 3 janvier 2008

Lancement d'une campagne pour le désarmement

Une campagne de sensibilisation pour éradiquer les groupes armés opérant dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) a été lancée officiellement mardi, selon une déclaration écrite du ministre congolais de la Défense reçue mercredi à l'AFP.

Cette déclaration fait suite à un plan d'action transmis début décembre par les autorités congolaises à la partie rwandaise qui enjoint les parties concernées "de déposer les armes, de se démobiliser et de se rendre au cantonnement".
Pendant cette campagne qui se déroulera jusqu'à septembre, les groupes armés étrangers doivent rejoindre le programme de désarmement, démobilisation, rapatriement, réintégration et réinsertion (DDRRR) mis en place pour leur retour dans leurs pays d'origine, notamment le Rwanda.
Quant aux groupes armés congolais, ils doivent choisir entre la démobilisation pour leur retour à la vie civile, dans le cadre du programme de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) ou leur intégration dans les Forces armées de la RDC après un processus de brassage (formation).
Le plan prévoit des dispositions spécifiques pour ceux des groupes armés étrangers, opposés au rapatriement dans leur pays d'origine, à l'issue d'une période organisant leur désarmement et leur cantonnement.
Pour assurer l'application des mesures prévues par ce plan, une commission technique comprenant des représentants du gouvernement congolais, de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc) et des agences du système de l'ONU a été mise sur pied.
"Ce plan d'action est assorti d'un volet militaire, s'il s'avérait que les mesures de sensibilisation et d'incitation (...) n'étaient pas suivies d'effet", précise le ministre dans sa déclaration.
La RDC et le Rwanda, parrainés notamment par l'ONU, l'Union africaine, l'Union européenne et les Etats-Unis, ont approuvé le 16 décembre, à Goma, capitale du Nord-Kivu, la création d'un "groupe de travail permanent" pour assurer le suivi et la mise en oeuvre des dispositions du communiqué conjoint (RDC-Rwanda) signé le 9 novembre à Nairobi.
Au terme de ce communiqué, Kinshasa s'est engagé à poursuivre les rebelles hutus rwandais présents sur son sol avant de présenter fin décembre au Rwanda un plan pour neutraliser ces miliciens, dont certains ont participé au génocide rwandais de 1994, essentiellement dirigé contre la minorité tutsie.
De son côté, Kigali s'est engagé à s'abstenir de tout soutien à un groupe armé en RDC, en particulier celui du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda, qui se pose depuis des années en défenseur de sa communauté et combat depuis trois mois l'armée congolaise au Nord-Kivu.

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