vendredi 31 octobre 2008

La situation très tendue au Nord-Kivu

Un Conseil des ministres restreint consacré à la situation dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) se tiendra mercredi soir à Bruxelles. Ce "kern" se réunira à 19h00 pour faire le point sur la situation au Nord-Kivu
Le ministre des Affaires étrangères, Karel de Gucht, devrait aussi prendre le pouls de ses collègues pour voir si la Belgique peut prendre une initiative, en concertation avec ses partenaires européens et les Etats-Unis, pour tenter de résoudre cette crise, qui a fait des centaines de milliers de déplacés supplémentaires.
Les Casques bleus de la Mission de l'ONU (Monuc) tenaient mercredi la localité de Rutshuru face à la rébellion, dans l'Est de la République Ddémocratique du Congo, a affirmé à l'AFP le chef des opérations militaires de la Monuc, le colonel Samba Tall, à Kinshasa
"Les FARDC (armée congolaise) ont abandonné mardi leurs positions. La Monuc protège la ville et va rester en protection de la population", a-t-il indiqué. La localité de Rutshuru, centre administratif du territoire de Rutshuru, est située à 75 km au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. "Il y a quelques infiltrations d'éléments rebelles notamment près de l'hôpital de la ville", a-t-il ajouté. Deux hélicoptères de combat de l'ONU (Monuc) sont entrés en action mercredi contre la rébellion dans la zone de Kibumba, à 30 km au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, a constaté un journaliste de l'AFP.Les appareils ont été vus survolant la zone en direction des positions rebelles. Des combats à l'arme lourde avaient repris tôt mercredi entre l'armée congolaise et la rébellion de Laurent Nkunda dans cette zone. Des tirs au mortier continuaient d'être échangés entre les FARDC et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du chef rebelle tutsi congolais Laurent Nkunda. Les tirs des rebelles partent d'une colline de la localité de Kasizi, frontalière du Rwanda. Selon un commandant des FARDC qui a requis l'anonymat, les hommes du CNDP sont "appuyés par des blindés rwandais qui pilonnent depuis les collines frontalières nos positions". Les tirs d'obus et de roquettes étaient entendus depuis la localité de Kilimanyoka, située à 10 km au sud de Kibumba, où le passage sur la route en direction de Kibumba est bloqué par les FARDC. Sept soldats des FARDC grièvement blessés ont été évacués vers Goma.
Les troupes du chef rebelle Laurent Nkunda progressent vers la ville de Goma. Ces combats ont à nouveau fait des dizaines de milliers de déplacés provoquant une situation humanitaire préoccupante. Plus de 20.000 civils ont fui les violences dans l'est de la République Démocratique du Congo.Les troupes du général dissident Laurent Nkunda occupent une large partie de la route qui mène vers Goma, la capitale du Nord-KivuLa mission de l'ONU en RDC a fait usage de la force, hier, pour empêcher la progression des troupes rebelles.Face à l'aggravation de la situation, Louis Michel, le Commissaire Européen aux Affaires Humanitaires, doit se rendre aujourd'hui à Kinshasa.Le Conseil de Sécurité des Nations Unies a examiné, hier, une requête urgente de renforcement de la MONUC mais aucune décision n'a encore été prise.
De son côté, le ministre des Affaires Etrangères Karel De Gucht vérifie si une force de la paix européenne serait possible pour renforcer la MONUC.

(Avec Nicolas Willems) RTBF

jeudi 30 octobre 2008

REPRISE DES COMBATS AU NORD-KIVU



Message de la communauté congolaise


Chers compatriotes,

Depuis hier, je reçois plusieurs appels téléphoniques sur la situation humanitaire en RDC, provoquée par une guerre injustifiées et imposées par la communauté internationale interposée par les pays voisins. Les images montrées à la télé et journaux depuis déjà quelques jours témoignent de l’horreur que vit la population dans le Nord-Kivu. Cette guerre d’occupation et sans conscience jette sur la route de milliers de congolais abandonnés, surtout des femmes et des enfants.
Je tiens à informer les compatriotes congolaises et congolaises de la capitale nationale et d’ailleurs que votre comité exécutif est très préoccupé et sensible à cette situation de l’Est du pays. C’est pourquoi, nous vous informons que nous ne pouvons pas rester indifférents ni spectateurs aux malheurs qui frappent nos familles en RDC. C’est dans ce contexte que nous sommes en consultation avec d’autres présidents des communautés congolaises du Canada (Montréal, Québec, Winnipeg, Edmonton, Vancouver) afin que nous puissions mener une action commune et concertée de la marche et de protestation d’ici la semaine prochaine devant le parlement canadien contre le silence complice de la communauté internationale, entre autre le Canada. Vos suggestions et propositions sont toujours les bienvenues.
D’ici-là, nous vous mettrons au courant de l’évolution de cette consultation.

Pour la communauté congolaise
Justin Materania
Président