dimanche 30 décembre 2007

17 tués dans des combats dont 16 soldats insurgés

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont affirmé vendredi avoir tué 16 soldats insurgés et "perdu un élément" lors d'une attaque rebelle au Nord-Kivu (est), théâtre d'affrontements depuis quatre mois.

"Jeudi, les positions des FARDC ont été attaquées par les insurgés. Seize d'entre eux ont été tués. Côté FARDC, nous avons perdu un élément et enregistré sept blessés", a déclaré au cours d'un point de presse le général François Olenga, inspecteur-général de l'armée congolaise. Cette attaque, qui survient trois jours seulement après un cessez-le-feu unilatéral décrété par le général déchu Laurent Nkunda, a eu lieu à Ntamugenga, localité du territoire de Rutshuru, à environ 60 km au nord de la capitale provinciale Goma, a-t-il précisé.
Le 24 décembre, Nkunda avait appelé à un "cessez-le-feu" pour permettre la tenue d'une conférence visant à mettre fin aux conflits dans les provinces troublées du Nord et du Sud-Kivu. Le général Olenga a déploré cette nouvelle attaque et demandé au chef rebelle de "donner la chance" à cette conférence prévue début janvier à Goma et à laquelle sont également invités tous les chefs des groupes armés. Depuis la fin août, le Nord-Kivu est le théâtre de violents affrontements entre les FARDC - qui y ont déployé près de 25.000 hommes - et des troupes insurgées commandées par Nkunda, estimées à environ 4.000. Il y a plus de deux semaines, les hommes de Nkunda avaient infligé un cinglant revers à l'armée à Mushake (nord de Goma), en reprenant toutes les positions qu'ils occupaient au début des affrontements. Tutsi congolais, Nkunda se pose en défenseur de sa communauté et refuse de désarmer, en dépit des appels répétés de Kinshasa, de l'ONU et d'intenses pressions diplomatiques, notamment de Washington qui l'a encouragé à s'exiler. Le général Olenga a également présenté quatre officiers nkundistes (trois majors et un colonel) "qui se sont rendus" et affirmé que les FARDC ont capturé lors de combats des enfants de moins de 14 ans et les ont remis à la Mission de l'ONU en RDC (Monuc). Le camp Nkunda était injoignable vendredi en milieu d'après-midi.

AFP

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