lundi 24 décembre 2007

Est de la RDC: calme relatif après des combats meurtriers

un calme relatif s'observait lundi au Nord-Kivu, région de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) où les forces gouvernementales et des soldats insurgés s'affrontent depuis quatre mois, a-t-on appris auprès de l'ONU et de l'armée.

"La situation est relativement calme sur le terrain à part malheureusement quelques accrochages rapportés ce week end entre les éléments du CNDP (mouvement politico-militaire du chef rebelle Laurent Nkunda) et des Maï Maï (miliciens locaux) dans le nord de Masisi", a affirmé à l'AFP Sylvie van den Wildenberg, porte-parole de la Mission de l'ONU (Monuc) au Nord-Kivu.

Aucun combat n'a été signalé dans la région depuis les derniers affrontements qui ont fait 13 tués dans le rang des insurgés le 20 décembre dans une localité du territoire de

Rutshuru, à environ 60 km au nord de la capitale provinciale Goma, selon un responsable militaire au Nord-Kivu.

"En dépit de la poursuite de mouvements de troupes sur le terrain, la situation est restée globalement calme dans tous les fronts. On assiste à une trêve qui ne dit pas son nom", a affirmé à l'AFP l'officier congolais sous couvert d'anonymat.

Le Nord-Kivu est depuis la fin août le théâtre d'affrontements entre les Forces armées de

la RDC (FARDC) - qui y ont massé près de 25.000 hommes - et des insurgés, estimés à environ 4.000 hommes. Ces derniers ont infligé les 10 et 11 décembre un cinglant revers à l'armée, en reprenant toutes les positions qu'ils occupaient au début des affrontements.

Tutsi congolais, Nkunda se pose en défenseur de sa communauté et refuse de désarmer, en dépit des appels répétés de Kinshasa, de l'ONU et d'intenses pressions diplomatiques, notamment de Washington qui l'a encouragé à s'exiler.

Le calme qui règne au Nord-Kivu coïncide avec l'appel lancé par le gouvernement américain demandant un "cessez-le-feu inconditionnel" selon un communiqué publié vendredi par l'ambassade des Etats-Unis à Kinshasa.

"Les Etats-Unis recommandent vivement au gouvernement congolais ainsi qu'à tous les

groupes armés de décréter immédiatement un cessez-le-feu inconditionnel" en vue de "permettre à toutes les parties de participer plus efficacement à la conférence sur la paix" organisée à l'initiative du président Joseph Kabila.

La conférence réunira à partir de jeudi à Goma plus de 500 personnes, députés, membres de la société civile, militaires et représentants des différentes communautés ethniques.

Cette réunion de neuf jours, à laquelle le camp Nkunda devra également participer, vise à mettre fin aux conflits dans les provinces troublées du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Aucun commentaire: